Etoile

Beyond The Sea

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Les 'points Team' sont attribués selon l'adéquation de la solution avec le type d'innovations recherchées par Team for the Planet. Ils correspondent à l'analyse de plusieurs facteurs :

  • le potentiel d'impact : note moyenne d'impact > 4 => 0,5 point / si > 4,15 => 1 point.
  • la cohérence globale: toutes les notes moyennes des 6 critères de sélection > 2,5 => 1 point.
  • le coup de coeur: % d'évaluations qui juge l'innovation top pour agir à grande échelle contre les GES > 20% => 1 point
  • le ciblage: validation du périmètre d'intervention de Team supérieur à 90% => 0,5 point + niveau de maturité de l'inno suffisant => 0,5 point
  • l'acceptation sociale: score d'analyse sémantique des commentaires > 0 => 0,5 point/ si > 3500 => 1 point
138 évaluations

Proposition de valeur

Décarboner les navires neufs et existants (retrofit)

Solution

Un kite de traction autonome pour propulser les navires et ainsi réduire leur consommation de carburant de 20 % en moyenne

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Stade d’avancement lors de l’investissement

Phase pré-industrielle ou industrielle.

Le levier d’action utilisé
Zéro émission
Le secteur d’activité
Transports
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En bref

La marine marchande, c’est 4 % du CO2 mondial. Yves Parlier, le célèbre navigateur, dont les bateaux ont été tirés toujours plus fort par le vent, a imaginé un système de traction des navires par des kites géants. Pilotées automatiquement, ces voiles, si elles équipaient les 100 000 bateaux qui sillonnent les mers, réduiraient les émissions mondiales de presque 1 %.
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Entreprise fondée en Juillet 2014
Fondateurs Yves Parlier
Effectif -
🫶
Date d'entrée de TFTP 6 janvier 2022
Investissement de TFTP 2 500 000 €
Détention de TFTP 17,63%

Le projet en détail

Il est presque impossible pour un être humain de ne pas participer aux émissions de CO₂ liées à la marine marchande. En effet, presque tous les biens que l’on achète, et une grande partie de la nourriture, a nécessité directement ou indirectement un passage par la mer. Qu’il s’agisse de pièces de vélo, de panneaux solaires, de l’essence que l’on met dans sa voiture, des composants de nos smartphones et ordinateurs, de boîtes de conserve, ou des ingrédients de nos shampoings, presque tout aujourd’hui passe par la mer. 

S’il y a urgence à relocaliser les productions et à réduire la consommation de biens manufacturés, il faut aussi en parallèle réduire au plus vite les émissions de CO₂ liées à ces 100 000 bateaux qui sont au centre de l’économie mondiale.

Pour cela, Beyond the Sea propose, à nos yeux, la solution la plus prometteuse. En effet les gros freins à l'avènement des solutions de décarbonation sont :
 
     · les coûts : changer un moteur au fioul par un moteur biocarburant représente des sommes astronomiques qui rendent l’opération quasi impossible dans le monde réel. Et le biocarburant pose d’autres difficultés ;

     · l’inertie : changer 100 % des bateaux pour de nouveaux navires plus modernes et moins émetteurs se fera sur des décennies. Il n’y a pas assez de chantiers navals pour renouveler la flotte sur un laps de temps plus court, et le coût sera de toute façon tel qu’il n’est pas possible de tabler sur ce scénario.

Le kite résout ces problématiques en apportant une solution ne nécessitant aucune transformation du bateau, applicable immédiatement et pour un coût très faible. 

Parmi les solutions véliques, dont on tient à rappeler qu’elles sont toutes intéressantes, la solution du kite est celle qui présente le plus gros potentiel, car elle est à la fois simple à installer, et prend sur le bateau un espace tellement minime qu'aucun compromis ne devra être fait sur la cargaison (en gros, on ne perdra pas le moindre m² de capacité de charge).

De plus, le kite a le gros avantage d’aller chercher le vent très au-dessus des voiles traditionnelles, là où il souffle beaucoup plus fort. Dès à présent, on voit le SeaKite® tirer très fort même lorsque le vent souffle très peu à hauteur de l’eau.
Concrètement, le SeaKite® se présente sous la forme d’une KiteBox (une boîte en métal d’environ 2 m sur 2 m), qui s’installe à l’avant du bateau, sur laquelle des lignes (pour les non marins : des sortes de cordages) du kite viennent s’accrocher pour être automatiquement pilotées. Le kite est d’abord sorti de son espace de rangement, puis se déploie en mode « bird » (en forme d’oiseau), avant d’arriver dans sa zone de travail, où il se mettra à faire des « 8 » dans l’air pour tracter le bateau avec une puissance d’environ 100 kg/m² de voile (donc par exemple 5 tonnes de traction pour une voile de 50 m²).

Il faut rappeler que le kite peut être installé aussi aisément sur de nouveaux navires que sur des bâteaux existants. Il peut aussi se combiner avec tout autre dispositif de décarbonation. 
Comme les marins, le kite automatique est « entraîné » à lire le vent. Chaque aile est connectée à un système automatique qui adapte en permanence le positionnement de la voile dans le vent, afin d’optimiser en continu la traction, la performance et donc l’impact.
Le système se veut à terme 100 % automatisé (lancement, récupération, pilotage) avec un niveau de fiabilité et de performance garanti.
La stratégie de développement technologique mise en œuvre par Beyond the Sea®, en commençant par fiabiliser des petites voiles puis en augmentant leur taille, permet d’adresser la totalité des bateaux, de la plaisance, à la pêche ou encore à la sécurité, jusqu’à la marine marchande.
Le secteur maritime fonctionne aujourd’hui majoritairement au fuel lourd ou au diesel marin. Les réglementations internationales obligent chaque année davantage les navires à se décarboner.
La place limitée que le kite Beyond the Sea® occupe sur le pont du navire tracté représente un avantage concurrentiel intéressant (en gros, il s’installe sans prendre la place de conteneurs à transporter, peut facilement être déplacé et n’occasionne pas de difficulté de stabilité).
Le SeaKite® est la solution la plus simple à mettre en œuvre en rétrofit (c'est-à-dire sur des navires déjà construits et fonctionnels), permettant de faire diminuer la consommation d’un navire de 20 % en moyenne avec des modifications minimales. 
Retrouvez toutes les informations essentielles pour sur cette innovation.

Foire aux questions

L’avis du Comité scientifique

Le besoin de réduction d'émissions du monde maritime est manifeste et cette innovation permet d’y apporter une réponse pertinente.

Le système présente des caractéristiques techniques (forme de l’aile, conception, pilotage...) adaptées pour une performance de traction efficiente.

S’il n’y a pas de verrous scientifiques à lever, la validation technique du passage à l’échelle reste à faire, en passant notamment de prototypes de voiles de 25 m2 à des voiles destinées à des cargos, de plusieurs centaines de m2, pilotées en automatique. La tenue des matériaux, notamment du tissu de la voile, et le risque associé à une chute de voile de kite dans l'eau sont des points clés à maîtriser pour un développement réussi.

Enfin, en matière d’externalités, l’innovation ne présente pas de signature négative notable.

Chronologie

Produits

Seakite

Système complet automatisé de traction par kite permettant d’économiser 20 % de carburant en moyenne et de réduire vos émissions de gaz à effet de serre. Destiné aux navires de grande plaisance, pêche et Marine marchande.
CO2 réduit 20 % de d'économie de carburant help_outline
Explications
Valeur approximative de la quantité de CO2 réduite par l'utilisation de ce produit
Prix 1
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LibertyKite

LibertyKite® : un kite de traction des bateaux de plaisance, en aile simple ou avec un launch system (système d’envoi). Avant tout pour la sécurité ou le plaisir de naviguer avec un kite. Destiné à la navigation de plaisance, la pêche artisanale et la course au large.
CO2 réduit 1 help_outline
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L’équipe

Marc Thienpont

CEO

De la ville flottante à la voile de kitesurf


Depuis septembre 2022, Marc Thienpont, capitaine et chef mécanicien de marine marchande, est le CEO de Beyond the Sea. Marc travaille au quotidien avec le navigateur Yves Parlier, fondateur de Beyond the Sea et créateur de la voile de kite.

Peut-on vivre un « déclic » écologique grâce à de vieux Okapis ? Apparemment oui. Cela a été le cas pour Marc Thienpont. Des photographies de banquise et d’ours polaire l’ont convaincu de virer de bord, lui, le capitaine et chef mécanicien de marine marchande, pour se consacrer pleinement à la défense de l’environnement en mettant en œuvre une solution originale pour réduire la consommation de fuel des bateaux.

Mais gardons cette anecdote pour un peu plus tard et revenons au début de l’histoire, à Marc donc. Quand il parle de lui, de ses études et de sa carrière, il le fait avec retenue, presque avec pudeur. Pourtant on devine en lui un bosseur chevronné, un homme qui, au boulot, ne compte pas ses heures, peut-être d’abord parce qu’il consacre beaucoup de temps à ses collègues. « Je suis très à l’écoute. Peut-être que, parfois, je perds du temps, mais au moins les décisions sont prises de manière éclairée. » C’est sa méthode pour avancer. « Personne ne sait tout et c’est encore plus vrai pour moi, dans cet environnement… »

Cet environnement, c’est Beyond the Sea, une entreprise établie à Arcachon, au sein de laquelle Marc Thienpont, ancien capitaine et chef mécanicien, occupe le poste de directeur général depuis le premier septembre 2022. L’objectif poursuivi est ambitieux : « On a le projet fabuleux de décarboner les marines marchandes, les flottes de pêche et de plaisance. » Pour ce faire, Beyond the Sea compte sur la force inépuisable du vent : une solution presque aussi vieille que la navigation elle-même, et qui a de l’avenir. L’entreprise a imaginé doter les navires - y compris les plus gros - d’une voile en forme de cerf-volant. Tout simplement. « C’est la même technique que le kitesurf » précise Marc Thienpont.

La force du vent pour tracter les bateaux

La voile est fixée à l’avant du bateau et contribue à le tracter, diminuant de facto la consommation de carburant, donc le rejet de CO₂ dans l’atmosphère. « La génération de puissance est cinq fois supérieure à surface de voile équivalente, sans risque de chavirage. » De surcroît, cette solution présente l’avantage non négligeable de ne pas affecter la capacité de transport des navires. Elle a été conceptualisée par le navigateur Yves Parlier, qui est également le fondateur et le président de Beyond the Sea.

Utopique ? Simpliste ? Ni l’un ni l’autre, et Marc Thienpont a tôt fait de sortir sa casquette d’expert maritime pour l’expliquer : « Pour réduire les gaz à effet de serre de la marine marchande, il n’y a pas des millions de possibilités. Première option : arrêter d’utiliser les énergies fossiles, mais on fera vite face à un manque de disponibilité des énergies alternatives et à des conflits d’usage. Deuxième option : le nucléaire, mais c’est très complexe : seules certaines marines militaires savent faire. »

Troisième et dernière option : en revenir, donc, à la force du vent, tout en utilisant les avancées technologiques des quarante dernières années. C’est ainsi qu’est née cette drôle de voile, qui permet de réduire de 20 % en moyenne la consommation en carburant d’un navire, et qui a tapé dans l'œil du comité scientifique de Team for the Planet. En 2023, le fonds d’investissement a décidé de financer Beyond the Sea à hauteur d’un million et demi d’euro et de doter l’entreprise d’un CEO.

Ce sera Marc Thienpont. Il affirme qu’il ne cochait pas toutes les cases, mais qu’il a tenté sa chance avec beaucoup d’espoir. « J’ai vu une offre d’emploi sur LinkedIn, venant d’une recruteuse que je ne connaissais pas. Ils cherchaient un CEO. Je me suis dit : bon, mon profil ne correspond pas tout à fait, mais la marine marchande, je connais, le bassin d’Arcachon, je connais… »

En effet, il connaît. « Je suis né à Bayonne. J’y suis resté toute ma jeunesse. Le bassin, c’est mon terroir. J’y reviens, je m’y ressource.” La mer comme élément premier. Sans trop de surprise, Marc a pratiqué la voile, y compris en compétition. « À partir de mes 16 ans, j’ai été moniteur tous les étés, dans le même club qu’Yves Parlier. Assez jeune, j’avais émis le souhait de faire le même métier que le voisin de mes parents : pilote de port. »

Okapi et la prise de conscience écologique

Son bac scientifique en poche, il s’oriente vers une classe préparatoire qui lui permet d’accéder à la formation souhaitée. Bûcheur, déjà, il réussit le concours du premier coup. « J’ai fait trois ans d’école à Marseille. » S’en suivent trois années de navigation sur les immenses navires de la marine marchande : un formation polyvalente, l’une des seules au monde qui permet de découvrir à la fois le quotidien du commandant de bord et du chef-mécanicien. « C’était génial de concilier métier et passion, d’être sur une ville flottante. J’ai découvert qu’il était presque plus complexe de produire l’énergie qui permet à un bateau d’avancer que de le barrer ou le diriger. »

Sa carrière ne l’éloigne jamais beaucoup de la façade atlantique. Quelques années de navigation, puis le début de la vie de famille : voilà l'amoureux de la mer contraint de regagner la terre. Il travaille notamment dix ans à la compagnie générale de géophysique en tant que directeur technique. Sa mission : coordonner les navires qui repèrent le pétrole dans les fonds marins. « On a malheureusement été licenciés en 2019. » Malheureusement ? Oui et non, car l’ex commandant de bord a opéré à cette période sa mue écologique.

Les Okapis donc… Retrouvés dans un carton à l’occasion d’un déménagement. « C’étaient les miens et ceux de mes garçons. Certains numéros avaient trente ans de plus que d’autres et pourtant, il y avait les mêmes titres, les mêmes photos : des ours blancs qui meurent, la banquise qui fond. Trente ans durant lesquels on n’a rien fait, et moi, pendant ce temps, je gérais des navires qui faisaient des échographies de fonds marins pour trouver du pétrole… »

« Le nom qui me venait après Tabarly, c’était Parlier. »

Une forme de culpabilité ? Peut-être. Quoiqu’il en soit, à l’ancien enfant d’Arcachon, il faut désormais proposer de nouvelles perspectives professionnelles. Justement, c’est peu après qu’il voit passer cette offre sur LinkedIn. Beyond the Sea, ça lui parle, d’autant plus qu’Yves Parlier en est à la tête. « C’est une idole de jeunesse Il fait partie des plus grands de la voile française. Le nom qui me venait après Tabarly, c’était Parlier. » Embauché, Marc le navigateur autrement, plus en profondeur : « Yves a une profonde conscience écologique. Il a des ambitions, il se les applique. Il fait du vélo, il n’a pas de voiture… Ce n’est pas tous les jours facile ! Mais on a très vite réussi à s’estimer, et chacun a vu ce que l’autre pouvait lui apporter. »

Yves Parlier n’est pas seulement ce navigateur extraordinaire qui, lors de son quatrième Vendée-Globe en 2002, a réparé en pleine mer son bateau démâté. Il est aussi le concepteur du Kite, la fameuse voile destinée à réduire l’empreinte écologique des navires. Comment travaille-t-on avec cet homme-là ? « Avec humilité » précise Marc Thienpont. « C’était à moi de m’adapter. Comme beaucoup de navigateurs, Yves sait ne pas dormir. Il visualise énormément. Il prend chacune de ses décisions avec beaucoup de discernement. »

Durant son premier mois au sein de Beyond the Sea, le nouveau CEO observe beaucoup, apprend, rédige un rapport d’étonnement. De la retenue, encore. Sa marque de fabrique. « J’ai fait attention de ne pas arriver avec mes gros sabots. L’entreprise existait depuis 2014, elle avait déjà un démonstrateur prêt à être mis à l’eau. » Dans le même temps, Marc est conscient de ce qu’il peut apporter à Beyond the Sea : « Yves a cette capacité à fédérer des gens brillants. Mais quand je suis arrivé, ils faisaient de la R&D avec des adresses mail personnelles ! Je me suis dis qu’il fallait sécuriser tout ça. »

L’argent de Team for the Planet permet d’embaucher massivement : « On était 15, on est passé à 35.” précise Marc. « Il a fallu que chacun apprenne à déléguer. » L’ex capitaine apporte avec lui son savoir-faire et son sens de la direction : « Mon arrivée a peut-être un peu accéléré certaines choses… ». Le premier bateau équipé du kite n’avait pas encore été testé ; le CEO insiste pour qu’on mette enfin le prototype à l’eau. « J’ai dit à l’équipe qu’à un moment il faut sauter le pas : le bateau, on lui mouille les fesses et on verra ! » Et ça marche. La technologie imaginée par Yves Parlier fonctionne. De quoi donner à toute l’équipe l'énergie et la motivation pour voir grand. Et cela tombe bien, le défi est immense : « Si la marine marchande était un pays, ce serait le sixième émetteur de CO₂ au monde. »

L’aventure ne fait que commencer, mais la voile - baptisée « seakite » - est désormais une réalité, capable d’attirer des investisseurs et des clients. Les tests effectués permettent d’obtenir des données en temps réel sur les performances de l’innovation : vitesse optimale , résistance au vent, etc. Au milieu de tout cela, Marc Thienpont fait ce qu’il sait faire : il coordonne, il mesure et anticipe les risques, il rassure. Et cela est apprécié en interne. Florence Plumecker, directrice technique de Beyond the Sea, note son sens de l’observation et de l’écoute : « C’était la première fois que j’encadrais une équipe et il n’a pas hésité à me coacher. Il a amené une forme d’humanité qui, peut-être, manquait un peu à la boîte avant son arrivée. » Elle évoque aussi la bienveillance dont il sait faire preuve : « Quand je me suis fait mal à un œil, il m’a emmenée chez son papa qui est ophtalmo… »

Et avec Marc, Beyond the Sea s’insère dans un réseau plus large. “Il connaît les us et coutumes de la marine marchande » précise Florence Plumecker. « Il a amené de potentiels clients… » De quoi transformer le rêve un peu fou d’un navigateur en business rentable.

« Les innovations de la course au large ont leur place dans la marine marchande. »

Reste à convaincre les partenaires de la marine d’adhérer massivement au projet et d’équiper leurs bateaux avec les voiles de kite. Sur ce point, le CEO de Beyond the Sea est confiant : « La filière vélique se structure en France et les innovations de la course au large ont leur place dans la marine marchande. » Lui, en tous cas, s’épanouit pleinement dans son nouveau métier. Aude, sa compagne, note qu’il est très heureux de sa situation : « Marc peut concilier son travail et ses valeurs. » Cela importe d’autant plus qu’il ne compte pas ses heures. « Son travail le passionne. L’humain le passionne. Il a toujours cette envie de faire évoluer les gens qui l’entourent. »

Et quand il ne travaille pas ? Sans surprise, il retrouve la mer. La voile, toujours. Il est aussi amateur de bandes dessinées. Dans ses lectures du moment : La vie secrète des arbres et Aquablue, un récit de science-fiction mettant en scène des humains venus piller les ressources d’une planète, le tout sur fond d’exploration marine. Pas vraiment un hasard de trouver cela dans sa bibliothèque.

Sur son parcours, a-t-il des regrets ? Non, si ce n’est qu’il aurait aimé prendre conscience plus tôt du péril que représente le dérèglement climatique. Mais à peine a-t-il évoqué ce point que Marc Thienpont redevient le bosseur chevronné entrevu en début d’entretien : « J’ai pollué pendant vingt-cinq ans, je me dis que j’ai encore vingt-cinq ans devant moi pour compenser. » L’ancien commandant n’a pas encore fait tout le chemin, mais il a commencé. C’est déjà beaucoup.










Yves Parlier

Yves Parlier, fondateur
Portrait à venir

Presse

7 mai 2024 - Propulsion par kite : à bord du catamaran démonstrateur de Beyond the Sea

Une dizaine de nœuds soufflent sur la rade de Lorient arrosée par quelques grains. Tout juste assez de vent pour tester le système d’aile SeaKite de Beyond the Sea. La société de la Teste-de-Buch (Gironde), portée par l’ancien coureur au large Yves Parlier, a rallié en avril le port morbihannais avec son catamaran, l’ex-Hydraplaneur, rebaptisé également SeaKite, qui lui sert depuis novembre 2022 à tester ses ailes de traction. La start-up profite du départ de la course au large The Transat CIC et de la tenue du salon Navexpo pour présenter son système d’aile de traction destinée à décarboner la propulsion des navires. Entre ces deux événements, des représentants d’armements, d’équipementiers, de cabinets d’architecture ou encore de chantiers navals, saisissent l’occasion pour embarquer et assister à une démonstration.

26 avril 2024 - Avec son kite, Yves Parlier veut révolutionner le transport maritime

Yves Parlier s’est installé à Lorient La Base (Morbihan) jusqu’à la fin du mois de mai 2024 afin de présenter le SeaKite®. Le système automatisé de traction par kite peut être installé sur tous les bateaux. À terme, l’ancien skipper estime que la technologie pourrait réduire de 20 % la consommation de carburant.

25 avril 2024 - The Transat CIC à Lorient : la course au large, « laboratoire de la propulsion par le vent »

Au-delà de l’aspect sportif, The Transat CIC est cette année une vitrine du transport maritime vélique. À Lorient La Base, cette semaine, il y a des animations à voir, mais aussi une exposition sur le transport décarboné et des bateaux modèles à découvrir.

En Images

Documents

Publications et licences libres

Licence - FR2204268 / WO2023214008

L'invention porte sur un procédé de fonctionnement d'un dispositif de traction (3) d'une embarcation flottante (1) comprenant un cerf-volant (4) incluant une aile (5) munie d'un bord d'attaque (6), une ligne d'envoi, au moins une ligne avant équipée d'un bloqueur, et des lignes arrière, le procédé comprenant une étape de prise d'altitude de l'aile (5) en ne la retenant que par la ligne d'envoi, les lignes avant et arrière restant lâches, suivie une fois une altitude atteinte d'une étape de blocage de l'au moins une ligne avant par activation du bloqueur permettant de lier mécaniquement l'au moins une ligne avant à l'embarcation flottante (1), et une étape de relâchement et de maintien lâche de la ligne d'envoi.

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Thèse - Auteur : Josselin Noel

Le dimensionnement de structures en matériaux tissés, crucial dans des secteurs tels que l'architecture et le sport, nécessite une compréhension approfondie du comportement mécanique sous contraintes biaxiales. Cette thèse aborde le sujet par une approche théorique et expérimental. Théoriquement, elle vise à définir un critère biaxial anisotrope de limitation de contrainte pour l'utilisation sécuritaire des matériaux tissés. Expérimentalement, elle emploie des essais de traction simple et biaxiale, assistés par extensométrie optique, pour identifier ce critère. Ce travail conduit à une méthode de caractérisation et de modélisation applicable à l'industrialisation du dimensionnement de telles structures, utile notamment pour les voiles, les parapentes et les kites géants. Cette méthode a également été appliquée à quatre matériaux industriels sous confidentialité.

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Licence - FR2203492/ WO2023198931

L'invention concerne une voile (5) pour un cerf-volant (4) d'un dispositif (3) destiné à tracter un engin flottant ou un véhicule terrestre roulant et/ou glissant, en particulier une voile flexible (5) à caissons, notamment à caissons ouverts ou fermés, ou à simple peau, ou à double surfaces, notamment une voile munie de cordes ou de brides qui répartissent une force de traction sur plusieurs points fixés à la surface inférieure de la voile, la voile s'étendant sur une longueur L, la voile (5) comprenant des points de maintien (210) destinés à coopérer avec une ligne de lancement (20) pour faciliter le lancement de la voile (5).

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Licence - FR3127469

Dispositif de retenue d’un cerf-volant. L’invention porte sur un dispositif (3) de retenue d’un cerf-volant (2) comprenant un premier élément (10) comprenant un premier point de retenue (11) et un deuxième point de retenue (12) destinés à retenir chacun une ligne (6; 7) d’un tel cerf-volant (2), les premier et deuxième points de retenue (11, 12) définissant une première direction (D1) passant par les premier et deuxième points de retenue (11, 12), un deuxième élément (20), le premier élément (10) étant monté pivotant par rapport au deuxième élément (20) autour d’un axe principal (A) vertical ou sensiblement vertical, et/ou l’axe principal (A) s’étendant orthogonalement ou sensiblement orthogonalement à la première direction (D1), les premier et deuxième points de retenue (11, 12) étant agencés de part et d’autre d’un premier plan (P1) comprenant l’axe principal (A) et étant perpendiculaire à la première direction (D1). Figure d’abrégé : fig. 2

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Thèse - Auteur : Chloé Duport

Cette thèse contribue au projet beyond the sea® visant à utiliser des cerfs-volants comme propulsion auxiliaire pour navires. Elle développe un modèle 3D de Ligne Portante Non-Linéaire pour étudier des ailes de cerf-volant complexes, ajustant des angles variables et intégrant la non-linéarité des coefficients de portance. Parallèlement, un modèle structurel, "Kite as a Beam", simule le cerf-volant avec des éléments de poutre, comparé à un modèle complet par éléments finis. Bien que plus rapide, le modèle "Kite as a Beam" nécessite une calibration précise pour aligner ses prédictions avec celles du modèle d'éléments finis.

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Thèse - Auteur : Nedeleg Bigi

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les coûts de navigation, l'utilisation de cerfs-volants comme propulsion auxiliaire est étudiée. Le modèle dynamique utilisé simplifie en négligeant la masse du cerf-volant et en supposant des câbles droits et inélastiques. Il est validé à partir de 2 m/s de vent relatif. Le système, incluant un modèle de comportement en mer et un modèle de manœuvre, montre de bons accords avec les tests expérimentaux. Les analyses de couplage révèlent l'importance des mouvements du navire en présence de vagues et la nécessité de contrôler activement le gouvernail pour maintenir la trajectoire.

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Conférence - Auteur : Baptiste Cadalen

Les systèmes d'énergie éolienne aéroportée (AWE) représentent une avancée significative pour l'énergie verte, utilisant des câbles légers plutôt que des tours traditionnelles pour capter l'énergie en haute altitude. Ces systèmes peuvent propulser des navires via la force de traction d'un cerf-volant. Cet article aborde la création d'un pilote automatique qui dirige le cerf-volant selon une trajectoire précise, incorporant un modèle de cerf-volant et une stratégie de suivi, ainsi qu'un régulateur robuste pour garantir la stabilité du système malgré les nombreuses incertitudes environnementales.

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Licence - FR1756163/WO2019002511

L'invention concerne une structure (100) d'un cerf-volant (10) comprenant un bord d'attaque (110), un bord de fuite (120), au moins une première latte (30) s'étendant sensiblement perpendiculairement par rapport au bord d'attaque (110), une voilure (140) s'étendant sensiblement du bord d'attaque (110) jusqu'au bord de fuite (120), la au moins une première latte (30) ayant une extrémité avant (131) du côté du bord d'attaque (110) et une extrémité arrière (132) du côté du bord de fuite (120), caractérisée en ce que l'extrémité avant (131) de la au moins une première latte (130) est montée rotative par rapport au bord d'attaque (110).

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Thèse - Auteur : Morgan Behrel

Cette thèse décrit un dispositif expérimental pour mesurer les performances de petits cerfs-volants gonflables, utilisable à terre ou en mer. Elle se concentre sur une campagne à terre en 2016, détaillant les capteurs et le traitement des données. L'analyse vise à évaluer les variations du coefficient de portance et du rapport portance à traînée lors des virages du cerf-volant. Les résultats préliminaires montrent une perte de portance et des minima de rapport portance à traînée, nécessitant une analyse plus poussée pour confirmation.

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Thèse - Auteur : Emmanuel Du Pontavice

Les cerf-volants, connus depuis l'Antiquité, sont aujourd'hui envisagés comme moyen innovant de production d'énergie éolienne ou de traction pour les navires en raison de leur capacité à atteindre des vents forts en altitude. Un cerf-volant de 1000 m² pourrait par exemple contribuer à hauteur de 20 % à la propulsion de grands cargos. Cette thèse se concentre sur deux défis principaux : le lancement et l'atterrissage autonomes des cerf-volants, facilités par l'utilisation de structures gonflables légères, et la stabilisation du vol pour prévenir les oscillations dangereuses. Le comportement des structures gonflables sous charges statiques et dynamiques ainsi que les conditions de vol stable sont étudiés à travers des expériences en soufflerie.

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Licence - FR3044290

La présente invention concerne une aile monopeau de type pilotable, tenue par au moins deux lignes aux extrémités. Plus particulièrement, il s'agit d'une aile monopeau dont le bord d'attaque est doté d'intercaissons procurant un profil aérodynamique optimal. Il s'agit d'une aile monopeau de type pilotable comprenant au moins une paroi souple constituée d'un extrados, limité par un bord d'attaque et un bord de fuite, comprenant une portion d'intrados, délimitée par le bord d'attaque et par un bord de fuite de l'intrados distinct dudit bord de fuite, qui s'étend sensiblement le long du bord d'attaque, l'ensemble comprenant ladite portion d'intrados et une partie de l'extrados le long du bord d'attaque constitue un moyen de maintien de forme aérodynamique, ledit moyen de maintien de forme aérodynamique comprenant au moins deux moyens de séparation, le compartiment ainsi formé entre deux moyens de séparation constituant un moyen de maintien de forme aérodynamique d'une cellule, ledit bord d'attaque et ledit bord de fuite se rejoignant de part et d'autre en au moins un point d'attache d'au moins un moyen de commande à distance de ladite aile, chaque moyen de commande à distance comprenant au moins une ligne principale, ledit bord de fuite comprend au moins un moyen de mise en tension.

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Thèse - Auteur : Richard Leloup

Yves Parlier a initié le projet "Beyond the Sea®" pour développer des systèmes de propulsion auxiliaire par cerf-volant pour la navigation, en réponse à l'augmentation des prix du pétrole et la nécessité de réduire les émissions de CO₂. Le modèle simplifié conçu estime les performances des cerfs-volants comme dispositifs de propulsion, permettant jusqu'à 26 % d'économie de carburant sur les tankers traversant l'Atlantique Nord. Ce modèle est également intégré dans des simulateurs pour évaluer l'efficacité comparée aux voiles traditionnelles.

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