Los puntos de los equipos se conceden en función de la adecuación de la solución al tipo de innovación buscada por Team for the Planet. Se basan en el análisis de una serie de factores:
potencial de impacto: puntuación media de impacto > 4 => 0,5 puntos / si > 4,15 => 1 punto.
coherencia global: todas las puntuaciones medias de los 6 criterios de selección > 2,5 => 1 punto.
coup de Coeur: % de encuestados que consideran que la innovación es la mejor forma de actuar a gran escala contra los gases de efecto invernadero > 20% => 1 punto
focalización: validación del ámbito de intervención del Equipo superior al 90% => 0,5 puntos + nivel de madurez inno suficiente => 0,5 puntos
aceptación social: puntuación del análisis semántico para comentarios > 0 => 0,5 puntos/ si > 3500 => 1 punto
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Propuesta de valor
Produire du froid et de la chaleur sans Gaz à effet de serre (Gaz HFC) et avec 30 % d’économie d’énergie.
Actuellement, la quasi-totalité des systèmes de froid utilisent des gaz fluorés (HFC : hydrofluorocarbures) au pouvoir de réchauffement nettement supérieur au CO₂ : jusqu’à 14 800 fois supérieur et 2 800 fois supérieur en moyenne. À l’échelle mondiale, ces gaz représentent 2 % des émissions de gaz à effet de serre.
Léviathan Dynamics a conçu un turbocompresseur à haute vitesse, permettant de remplacer par de l’eau les fluides frigorigènes nocifs, utilisés dans la plupart des systèmes de climatisation..
Ce compresseur permet un grand nombre d’usages, allant du froid industriel à la climatisation, en passant par la pompe à chaleur ou encore le traitement des eaux usées industrielles (effluents).
Actuellement, cette technologie se décline en 2 principales machines :
D’abord, le “Groupe Froid 20 kW”. Cette machine, installée en tant que projet pilote sur le site d’Arianespace, est le premier refroidisseur Leviathan Dynamics qui se positionne sur le marché du refroidissement industriel
La seconde machine porte le doux nom de Turbevap LD40”. Il s’agit de la première machine produite en série par Léviathan, le Turbevap est un évapoconcentrateur d’effluents sous vide, dédié à l’industrie. En gros, cette machine permet de traiter les eaux usées des sites industriels.
95 % | | En permettant d’évaporer efficacement l’eau contenue dans les solutions aqueuses, le Turbevap est capable de traiter des effluents en concentrant les polluants et récupérant jusqu’à 95 % du volume de l’effluent en eau distillée à réutiliser localement.
Ainsi le Turbevap permet de réduire considérablement les coûts de traitement des effluents aqueux tout en réduisant la consommation d’eau du site.
Descubra toda la información esencial sobre esta innovación.
Acontecimientos importantes
2018
Premier Compresseur biétage à très haute vitesse. Condition sine qua non pour utiliser l’eau comme réfrigérant. Un exploit technique car la communauté
2022
Pilote froid en condition réelle installé en guyane monoétage et biétage
2022
Premier client sur le traitement d’effluents (3 machines livrées)
2023
Premiers dividendes climat générés
Cronología
Diciembre 2016
Création de Leviathan Dynamics
Junio 2018
Premier prototype fonctionnel
Septiembre 2021
Recrutement du CEO, Naoufel Menadi
Enero 2022
Premier investissement de TFTP de 300 K€
Junio 2022
vente de 3 premiers prototypes pour 300 K€ de volume d’affaires
Julio 2022
Première machine mise en place chez un client (traitement des eaux usées)
Diciembre 2022
Deuxième investissement de TFTP de 1,5 M€
Abril 2023
compresseur bi-étagé fonctionnel
Diciembre 2023
commandes pour 1 million d’euros de machines
El equipo
Naoufel Menadi
L’ingénieur qui tabasse les gaz HFC
Pour tout être humain normalement constitué, parler du dérèglement climatique met le moral dans les chaussettes. L’un des antidotes possibles est sans doute d’échanger pendant quelques minutes avec ...
Alan Chauvin
Cofondateur
Loin des projecteurs, près des compresseurs
“Je suis déjà un dinosaure à Leviathan Dynamics !” Un dinosaure, rien que ça. Pourtant, Alan n’aura jamais que 36 ans en 2024. Pas si vieux que ça, surtout pour quelqu’un qui a déjà créé - certes pa...
Karino Kang
Fabricant d’un avenir durable
Manufacturer of a sustainable future. Ou, en français, “fabricant d’un avenir durable”. C’est ce qui est indiqué sur le profil LinkedIn de Karino Kang. Pompeux ? Absolument pas. Mais pour comprendre...
Publicaciones
Publication
Les réfrigérants naturels occupent une place de plus en plus importante sur le marché de la réfrigération aujourd'hui. L'eau est l'un des fluides de travail les plus abondants et les plus sûrs. Cependant, la littérature sur les systèmes de réfrigération basés sur l'eau est très limitée, notamment en ce qui concerne les travaux expérimentaux. De plus, la conception des échangeurs de chaleur pour les systèmes à base d'eau est très spécifique. La qualité de la conception a un impact considérable sur la performance et la capacité de ces systèmes. Ainsi, le développement et la validation de modèles mathématiques utilisés pour le dimensionnement et la conception de ces échangeurs de chaleur sont très importants. Cet article présente des modèles mathématiques d'échangeurs de chaleur basse pression à contact direct pour l'évaporation et la condensation de vapeur. Ces modèles font partie d'un modèle complet de système de réfrigération développé sur Dymola. Les résultats de la modélisation sont comparés à des expériences réalisées sur un refroidisseur de 10 kW. Le modèle Dymola, combiné à un modèle unidimensionnel de l'échangeur de chaleur, prédit bien les pressions de fonctionnement et les performances de transfert thermique. Les résultats expérimentaux ont également été utilisés pour construire des modèles empiriques du coefficient global de transfert thermique. Le transfert thermique semble être principalement influencé par la fraction des débits vapeur-liquide, le débit liquide et la puissance de condensation.
Dans cet article, un nouveau cycle de réfrigération utilisant l'échange direct avec le R718 sera présenté. Ce cycle sera comparé théoriquement, numériquement et expérimentalement avec des cycles à échange indirect utilisant des réfrigérants classiques. La performance de ces différents cycles sera évaluée en fonction des différents coefficients de performance (COP).
Le développement de systèmes basés sur des réfrigérants naturels a été très important au cours de ces dernières décennies, afin de réduire le réchauffement climatique, la pollution, mais aussi pour lutter contre les risques environnementaux ainsi que ceux liés à la santé et à la sécurité. L'eau est sans aucun doute l'un des réfrigérants les plus abondants et les plus sûrs sur la planète. Néanmoins, les études existantes sur l'eau en tant que fluide de travail sont rares et souvent théoriques. Elles sont principalement limitées par l'indisponibilité d'un compresseur adéquat sur le marché, rendant l'étude expérimentale de ce réfrigérant complexe. Un prototype de compresseur centrifuge à haute vitesse et à deux étages de petite capacité a été utilisé dans cette étude pour explorer les cycles de réfrigération au R718 dans des applications à température moyenne (eau froide de 7°C à 25°C). Dans cet article, nous étudions le R718 dans un cycle de réfrigération à compression mécanique de vapeur à échange direct, avec et sans l'assistance d'un éjecteur diphasique. Le banc d'essai expérimental est présenté et les performances du cycle de réfrigération avec et sans éjecteur diphasique sont analysées.
Système (1) de pompe à chaleur dans lequel celui-ci comprend - une boucle (2) thermodynamique de chaleur comprenant un fluide frigorigène, ladite boucle (2) thermodynamique étant munie d'un compresseur (5), d'un condenseur (6), d'un détendeur (7) et d'un évaporateur (8), et - une boucle (3) de transfert de chaleur comprenant un fluide caloporteur identique au fluide frigorigène, et dans lequel l'évaporateur (8) est configuré de sorte que le fluide frigorigène et le fluide caloporteur sont en contact dans ledit évaporateur (8) la boucle (3) de transfert comprenant des moyens (10) aptes à mettre sous pression le fluide caloporteur à une pression supérieure à la pression atmosphérique, et la boucle (2) thermodynamique comprenant des moyens (9) aptes à maintenir la pression dans la boucle thermodynamique à une pression inférieure à la pression atmosphérique, le fluide frigorigène et le fluide caloporteur étant de l'eau ou de l'eau contenant un additif.
07 décembre 2022, plateau de l’équipe TV. Team for the Planet n’a encore jamais investi dans aucune innovation. Le Comité scientifique a été annoncé et a bien travaillé. Plusieurs milliers de personnes se sont formées pour être évaluateurs et ont commencé à sélectionner les inventions au meilleur rendement climatique potentiel. Ce soir, 3 premiers investissements vont être annoncés. 7 000 personnes sont inscrites pour suivre en live cette émission, où TFTP va enfin pouvoir entrer dans sa phase de déploiement concret.
Sur le plateau, les amis de Beyond the Sea (Yves Parlier) et de Carbon Time (Ivan Communaud) sont présents. Et tout à droite, c’est Karino Kang, le fondateur de Leviathan Dynamics, qui est bel et bien là.
Pour lui et son associé Alan Chauvin, la route a été particulièrement dure et semée d’embûches. Et ce soir-là, on sent qu'au-delà de la présentation de son innovation, Karino a un message à passer.
Cela fait 6 ans. 6 ans qu’il travaille d’arrache-pied à cette machine si particulière. Un tas de ferraille pour vous, mais pour la planète, un espoir d’en finir définitivement avec un fléau responsable de 2 à 4 % des émissions de CO₂ mondiales : les gaz HFC.
Mais ce soir, Karino, il n’a pas totalement envie de rigoler. Il veut faire passer un message. Il faut le comprendre, ça fait des années qu’il est obligé de bidouiller dans son coin, dans l’indifférence quasi générale.
Il y a quelques mois, il a lancé un crowdfunding (un quoi ? ), pour rassembler 300 000 euros. Autant dire pas grand chose, juste de quoi continuer à bidouiller un peu plus longtemps.
Beaucoup de ses amis d’école sont ingénieurs et gagnent 6 fois son salaire (son quoi ?). Mais lui, il est déterminé. La lutte contre le changement climatique, ça passe par le chemin qu’on est capable de faire à contre-courant. Malgré toutes celles et ceux qui vous disent « mais pourquoi tu t'embêtes, ça ne marchera jamais ton truc.».
Mais voilà, ce que Karino ne savait pas, 2 ans avant cette soirée, c’est qu’à 500 bornes de là, des types qui ne connaissent strictement rien à la thermodynamique commençaient à remuer ciel et terre pour pouvoir aider les gens comme lui : les inventeurs, les techniciens, les chercheurs qui ont choisi de se tracasser, de passer des nuits blanches, de remplir des dossiers, de plier sans jamais rompre, jusqu’à ce qu’un jour leur vision s’impose comme évidente.
L’émission commence, on sent qu’il est un peu tendu. Il a ses petites notes. Moi, je suis juste à côté de lui. Denis lui donne la parole, je le regarde, je l'écoute.
« On est la première génération à subir les conséquences du changement climatique. Le problème, sur les sujets industriels, c’est que les fonds d’investissement sont très réticents, parce que les logiques de rentabilité sont beaucoup plus longues. Les fonds d'investissement nous disaient : il vous manque un profil business. Mais nous, on cherchait ce profil, on ne trouvait pas. Et ce ne sont pas les fonds qui nous ont aidés à le trouver. Team for the Planet nous a apporté les 2 : l’argent et l’associé orienté business pour pouvoir développer l’entreprise. »
L’aventure était bien lancée. Celle de Léviathan Dynamics et celle de Team for the Planet. Intimement liées par le constat des manques de notre système financier pour affronter la crise climatique et des moyens apportés pour y remédier.
Leviathan Dynamics séduit très rapidement les évaluateurs et le Comité scientifique de Team for the Planet. La 3ᵉ phase de l’étude était celle du marché : Y a-t-il un marché ? Qui seront les clients ? Quel sera le positionnement prix ?
À cette occasion, on découvre l’existence d’un acteur allemand qui a développé une solution permettant de réduire considérablement l’utilisation de gaz HFC. Une solution pas aussi radicale que celle de Léviathan Dynamics, mais qui se positionne commercialement de façon similaire. Nous passons un coup de fil pour nous renseigner et nous découvrons que ce concurrent a levé, en plusieurs tours successifs, plus de 50 millions d’euros. Et que son chiffre d’affaires est autour de 1 million d’euros.
On se dit que la route doit être particulièrement difficile, en particulier parce que les processus industriels n’aiment pas le changement, et aussi parce que le fait de venir avec une solution meilleure pour la planète mais plus chère au départ n’est pas un positionnement facile.
Néanmoins, notre analyse est la suivante :
le législateur régule de plus en plus l’usage des gaz HFC. Le positionnement prix sera donc progressivement compensé par les obligations réglementaires de décarboner le froid ;
ce n’est pas parce que d’autres galèrent qu’on ne peut pas tenter de faire mieux. Ma grand-mère aurait dit : « C’est pas parce que ton voisin n’a pas le cul sorti des ronces qu’il faut poser le sécateur » (oui, ma grand-mère aurait kiffé Léviathan).
Le cœur technologique de l’innovation de Léviathan Dynamics n’est pas le fait de produire du froid. En réalité, ce que les 2 compères ingénieurs ont concocté, c’est avant tout un nouveau type de compresseur, qui fonctionne selon des principes totalement contre-intuitifs. En soi, faire du froid avec de l’eau, c’est quelque chose que tout le monde saurait faire (bon ok peut-être pas moi, mais disons presque tout le monde). La difficulté, c’est de le faire avec une machine compacte, c’est-à-dire suffisamment petite pour qu’elle puisse être installée à la place des machines de froid industriel actuelles.
Pour cela, il fallait inventer un nouveau type de compresseur.
Pour la petite histoire, lorsqu’ils ont demandé leurs avis aux profs et experts de leur domaine, 100 % des interlocuteurs leur ont dit que leur plan ne fonctionnerait jamais. Leur challenge, c’était d’arriver à faire tourner à 90 000 tours/minute, un rotor. La première version qu’ils ont conçue respectait, dans sa conception, les règles de l’art que l’on trouve dans les bouquins : les roulements étaient sur des points d'appui éloignés les uns des autres afin d’assurer de la stabilité. Mais dès les premiers essais, le système a cassé au bout de quelques secondes.
Pendant des mois, ils ont tourné le problème dans tous les sens, ont fait des dizaines d’essais. Rien ne fonctionnait !
Sur le point d’arrêter le projet et de revenir à leurs pénates, ils ont tenté un dernier truc. Une dernière, une « finale fantaisie ».
Au culot, ils ont tenté une disposition totalement contre-intuitive, qui ne respectait aucune des préconisations habituelles du domaine, en plaçant les roulements au milieu. C’était une position super instable, mais qui offrait en revanche une bonne coaxialité.
Et là, ce fut comme une apparition…
Devant leurs yeux ébahis, le rotor s’est mis à tourner à 90 000 tours/minute, sans casser contre toute attente, et ce, malgré l’instabilité qui aurait dû apparaître en raison même du positionnement des roulements.
Ce moment fut important dans la construction de leur histoire, déjà parce qu'il a permis de leur éviter de perdre les 45 000 € investis à eux 2 dans l’aventure, mais aussi parce qu'il signifiait le début d’une deuxième phase : celle de la conception du premier prototype.
Ils ne le savaient pas encore, mais Karino et Allan n’étaient pas au bout de leurs surprises.
Un jour qu’ils bossaient sur la première machine permettant de faire du froid, comme il leur manquait du liquide, ils ont mis dans la machine une tasse de café. En sortie, ils ont eu la stupéfaction de constater que le liquide récupéré était de l’eau propre. Mais vraiment ultra, ultra propre. De ce constat fait totalement par hasard, ils en ont déduit que leur système pouvait aussi être utilisé pour traiter des eaux sales industrielles. En effet, le traitement de ces “effluents” est actuellement très polluant et émetteur de CO₂.
La naissance de la machine Leviathan de traitement de ces effluents a été une étape importante dans la structuration de l’entreprise. Elle présente, en effet, l’avantage d’être immédiatement compétitive d’un point de vue économique (contrairement aux machines de froid qui ont besoin de passer à une échelle industrielle pour se positionner au même prix que les solutions avec gaz HFC), et de générer de grosses réductions d’émissions de CO₂ (et donc des Dividendes Climat).
Mais Leviathan Dynamics, c’est aussi un outil formidable pour générer du Dividende Climat. Car oui, en tant qu’actionnaire de Team for the Planet, vous savez que la mesure de résultat de votre investissement se fait en tonnes de CO₂ évitées. À l’époque de l’évaluation de Leviathan Dynamics, nous n’avions pas encore créé l'association Dividendes Climat mais en revanche, nous avions conçu la méthodologie. En gros, lorsqu’une machine Leviathan est installée à la place d’une machine de froid classique, on sait que chaque année une quantité X de CO₂ ne sera plus émise par les gaz HFC. Cette quantité, on la multiplie tous les ans par le nombre de machines vendues, et ensuite Team for the Planet la distribue à ses actionnaires sous la forme de Dividendes Climat.
Dans le cas de Leviathan Dynamics, nous posons un challenge à Karino et Allan :
on vous apporte un CEO (directeur général) qui va vous aider à décoller commercialement ;
on vous apporte directement les 350 k€ que vous cherchez à lever en crowdfunding ;
de votre côté, vous avez 18 mois pour vendre au moins 3 prototypes. Quand vous l’aurez fait, on réinvestira 1,5 millions d’euros.
Ces 3 prototypes étaient importants car ils étaient la preuve que le marché était réellement là, mais aussi parce qu’ils nous permettaient de générer nos premiers Dividendes Climat. Dans l’industrie, il est très rare que les résultats arrivent rapidement, alors on s'est dit qu’on avait le temps de « voir venir ».
Sauf que… Sauf que cette équipe est incroyable !
Naoufel Menadi, le CEO que nous avons recruté en même temps que nos discussions sur l’investissement avec Karino et Allan, nous a séduit pour 2 raisons principales. D’abord, par sa personnalité. On sentait le mec calme, posé, capable de définir des roadmaps de déploiement industriel sur un temps long, en absorbant les joies et déceptions paisiblement, tout en tranquillisant autour de lui. Il faut le dire, Karino et Allan ne sont pas des énervés. Or, en startup, il vaut mieux des équipes de personnes qui se ressemblent, que des individus ayant des personnalités très éloignées. Car oui, on passe souvent plus de temps avec ses associés qu’avec la personne avec qui on partage la maison et le lit (et que dire de ceux qui font les 2 ?).
Alors, Naoufel a pris ses fonctions tranquillement et a commencé à démarcher et positionner Leviathan Dynamics comme un produit et non plus comme une techno.
Écumant les salons, enchaînant les rendez-vous commerciaux, avec sa patience et son calme légendaire, Naoufel transforme progressivement l’entreprise.
En moins de 6 mois, les 3 prototypes étaient vendus, et de notre côté, on est bien embêtés, parce qu'il faut passer à la caisse. On avait dit qu’on remettrait 1 million, il faut le faire.
Heureusement, la levée de fonds de Team for the Planet se passe bien également, et notre parole se transforme en actes après un vote en Assemblée générale.
Pilote 1 Puissance | 20 kW Application | Climatiser un local de gestion de pièces de rechanges Conception | Réalisée, montage en cours Date de livraison | 14 septembre 2022 - Monitoring pendant 1 an
Pilote 2 Puissance | 10 kW Application | Usage résidentiel Conception | En cours Date de livraison | Fin 2022
Pilote 3 Puissance | 10 kW Application | Secteur nautique (piscine) Conception | En cours Date de livraison | Novembre 2022
Dans le quotidien de la réalité industrielle, Naoufel est un expert du dosage. « Je manie à la fois le frein et l’accélérateur ». Il faut aller vite sur certains sujets, mais il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas avancer tant que la machine n’est pas viabilisée. Cela ne sert à rien de vendre et d’installer une même machine à plusieurs endroits à la fois si le but est d’expérimenter sa viabilité. Exactement comme il n’y a pas besoin de 8 femmes pour faire un seul enfant, le processus de gestation, d’amélioration continue et de correction des problèmes pour démontrer la viabilité long terme de la machine doit se faire avec une grande patience et une grande précision.
Vendre c’est une chose, mais, en particulier dans l’industrie, délivrer en est une autre. Ce qu’on appelle délivrer, en entrepreneuriat, c’est le fait d’arriver à faire le produit ou la prestation vendue. Ça peut paraître tout bête, mais de nombreuses entreprises en création se plantent sur cette phase-là. Surtout quand le produit en question est une innovation de rupture.
Bien que le procédé ait été testé et maturé pendant des années, installer le prototype chez un client nécessite de faire 2 choses qu’on ne faisait pas jusqu’ici :
positionner la machine dans un environnement où elle est moins accessible, non triturée/bidouillée en permanence ;
en laisser l’usage à des utilisateurs tiers qui ne la connaissent pas et ne savent pas forcément l’utiliser (« il faut lui parler gentiment à ma bécane »).
Mais comme les gars de Leviathan Dynamics aiment les challenges, ils ont ajouté un défi supplémentaire : la distance. Il se trouve que l'un des premiers clients à avoir cru dans le produit , s’appelle ArianeGroup (oui, ceux qui lancent les fusées). Alors non, même si je parle de distance, le projet n’était pas d’installer la machine sur la Lune ou chez Elon sur la planète rouge (même si c’est vrai que ça aurait été marrant). Non, l’idée était de l’installer sur la base de lancement située… en Guyane.
L’aventure Ariane a été un élément central du développement de Leviathan Dynamics.
Début 2023, nous avons créé l’association Dividendes Climat (avec notamment le gouvernement français-ADEME et Mirova-Banque Populaire) afin de permettre à cet indicateur de prendre son envol de façon totalement autonome.
L’association a démarré très fort et dès la première année, ce sont 13 entreprises qui ont adopté et généré les premiers Dividendes Climat de l’histoire, dont Décathlon (rejointes l’année suivante par de très nombreuses autres sociétés, parmi lesquelles Véolia et Suez).
Avec seulement 2 machines installées en 2022, Leviathan Dynamics a permis de générer 1 827 Dividendes Climat, soit 1 800 tonnes de CO₂ évitées. En kg, cela donne 1 827 000 kg. Le convertisseur de l’Ademe nous permet de rationaliser et de prendre conscience de l’énormité de l’impact positif de seulement 2 machines Leviathan :
Installer ces 2 machines, c’est donc comme si on avait évité 8 millions de km en voiture ou 623 millions en TGV (presqu’autant qu’Arthur Auboeuf aura fait en train cette année-là).
Mais pendant qu’on s'amuse avec les ordres de grandeur, chez Leviathan Dynamics, ça bosse fort (comme on dit dans le détroit). En 2023, l’équipe s’est concentrée sur 2 challenges essentiels pour préparer la phase d’industrialisation :
fiabiliser les machines dans tous les endroits où elles sont installées. Concrètement, cela implique de faire des batteries de tests, sans relâche, pour démontrer que les machines Leviathan ne tombent pas en panne et sont fiables, au moins autant que les machines existantes sur le marché. Ce point est essentiel pour le succès des ventes à venir. Et c’est un point qui prend nécessairement du temps, car rien ne peut mieux démontrer la fiabilité que le temps qui passe… Avec des prototypes installés, fonctionnels qui ne tombent pas en panne (en même temps, quand ils sont en Guyane, ça oblige à être un poil confiant sur ce point) ;
continuer à développer commercialement l’entreprise, avec de nouveaux projets vendus. Sur ce point, le volume d’activité de Leviathan Dynamics en 2023 continue sa progression :
Naoufel aime bien raconter comment se passent les rendez-vous commerciaux. Presque systématiquement, les interlocuteurs auxquels il s’adresse sont focalisés sur les aspects techniques (ils sont issus des services purement techniques de l’entreprise). Mais, plus le rendez-vous avance, plus une question taraude ces mêmes interlocuteurs : pourquoi diable n’a-t-on pas convié la direction RSE (la RSE, pour ceux qui ne fréquentent pas les milieux des entreprises un peu grandes, ce sont les personnes qui travaillent sur les enjeux environnementaux et sociaux). Nous, on trouve ça intéressant que le processus débute par une rencontre purement commerciale où ça discute perfs, fiabilité et économies d’énergie (et donc d’argent), et qu’une fois tout le monde d’accord sur ces sujets, on se dise : « Mais dit donc, ça sauverait pas à un peu la planète cette machine-là ? ». Dans ce sens, c’est plus puissant que dans l’autre, car vendre une machine pour « faire le bien » est toujours plus difficile que de la vendre pour économiser de l’argent ou augmenter sa fiabilité/sa durée de vie/sa compatibilité avec les normes en vigueur ou à venir.
Souvent, les discussions de Naoufel avec des prospects et partenaires commencent par : « Vous savez, je suis actionnaire de Team for the Planet ». C’est une bonne façon d'entamer les discussions, ça crée un lien, une proximité. Mais au-delà des aspects commerciaux, Naoufel a aussi dû s'atteler à la structuration de l’équipe. Karino aime à le rappeler : dans des entreprises industrielles de 1 500 personnes, souvent l’équipe de R&D n’est pas plus grande que celle de Leviathan Dynamics (une vingtaine de personnes). Et pour cause, Leviathan Dynamics n’est QUE une équipe de R&D pour le moment. Aussi, ce que Leviathan Dynamics a démontré et accompli en quelques années est parfois aussi impressionnant et plus innovant que ce que des entreprises de beaucoup plus grande taille ont pu mettre en œuvre.
Il suffit de se promener dans l’atelier pour voir la rapidité avec laquelle les versions des machines avancent : d’un compresseur à 1 seul étage en 2022, puis 2 étages en 2023, le triple étage est en cours de conception en 2024. Les machines de démonstration sont monitorées par un logiciel fait maison (n’essayez pas d’aller pianoter dessus, il comporte de nombreux secrets industriels pas encore brevetés, alors chuuut…).
Et puis, il faut le rappeler, la R&D, c’est aussi composer avec une grosse part d’incertitude. Parfois, l’équipe « design fluidique» va dessiner un modèle de pièce à concevoir sur mesure, et une fois ce design présenté à l’équipe « compresseur » (située à 2 m de là), on va lui dire : « Vous êtes gentils les cocos mais ça, on peut pas le réaliser techniquement ». Les allers retours et essais-erreurs font partie inhérente du processus créatif.
Depuis l’investissement de TFTP, l’entreprise a acquis une notoriété telle (avec entre autre des passages sur Canal +, Kombini, Brut), grâce à ses accomplissements et son degré d’innovation, que tout le monde se les arrache : le préfet est venu visiter les locaux et met tout en œuvre pour qu’ils restent dans le secteur une fois le stade industriel franchi. Même le président du MEDEF France est venu les visiter avec intérêt. Quand les médias sont là, comme Alan se planque derrière son ordinateur (ne lui demandez pas de se mettre devant une caméra, il vous enverra paître), Karino fait le travail avec Naoufel. Ce dernier, qui a comme devise d’essayer de faire progresser tout le monde autour de lui, lâche à Allan : « Tu sais, ça s’apprend de passer à la télé ».
Malgré toutes ces bonnes nouvelles, l’équipe de Leviathan Dynamics avance avec un certain nombre de boulets aux pieds.
Le premier boulet est celui de l’approvisionnement en pièces. Quand vous êtes petit et que vous avez besoin de matériel de précision, en petite quantité, vous n’êtes pas prioritaire aux yeux des fournisseurs. Or, le monde actuel, avec ses perturbations géopolitiques (coucou Vladimir), sociales (coucou Donald) et environnementales (coucou tout le monde) est aussi un monde de pénuries.
Certaines pièces comme les roulements ou les arbres du rotor de compresseur sont très difficiles à obtenir sous des délais humains (on voudrait que ce soit sous 24 heures, mais souvent c’est sous 24 semaines.
Rare image de Karino à qui on vient d’annoncer le délai de livraison d’un composant du compresseur.
Pour arriver à s’en sortir, l’équipe est devenue experte en jonglage et en anticipation d’emmer… de problèmes. Mais ces soucis sont inhérents au démarrage des projets industriels et se règlent au fil du temps lorsque les commandes sont plus régulières, en plus gros volumes, et avec la possibilité d’avoir un stock.
Car oui, il faut se figurer que Leviathan, c’est aussi à l’origine un tout petit local situé au fin fond d’un centre commercial à la Courneuve. L'activité augmentant, on leur a permis de s'étendre au sein de la pépinière, mais il n’y a pas de quoi passer en mode pré-série industrielle. La prochaine grande phase, avec la construction d’une usine, sera une nouvelle aventure.
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